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L'April a pour objectifs de promouvoir et défendre le logiciel libre et ses acteurs.
Mis à jour : il y a 17 min 52 sec

Revue de presse de l’April pour la semaine 11 de l’année 2024

lun, 03/18/2024 - 09:59

Cette revue de presse sur Internet fait partie du travail de veille mené par l’April dans le cadre de son action de défense et de promotion du logiciel libre. Les positions exposées dans les articles sont celles de leurs auteurs et ne rejoignent pas forcément celles de l’April.

[ICTjournal] Cyber Resilience Act adopté: les députés de l'UE répondent aux demandes de la communauté open source

✍ Yannick Chavanne, le mercredi 13 mars 2024.

Tout juste adopté, Cyber Resilience Act européen impose des contraintes de cybersécurité aux fournisseurs de produits numériques. Le texte final fait la distinction entre les acteurs de l’open source et les distributeurs de solutions commerciales.

Et aussi: [RFI] Elon Musk lance la bagarre des IA en promettant une intelligence artificielle en accès libre

✍ Thomas Bourdeau, le mercredi 13 mars 2024.

Un dilemme réside en intelligence artificielle: les progrès dans le domaine sont-ils la propriété des entreprises ou doivent-ils être partagés à la communauté de chercheurs? En annonçant déployer en «open source» son «chatbot» conversationnel baptisé Grok, Elon Musk a non seulement relancé le débat, mais aussi taclé la société Open AI -créatrice de chat GPT- devenue une entreprise à but lucratif, au grand dam du milliardaire. Les motivations du patron de X sont-elles louables et un juste équilibre peut-il exister dans le monde de l’IA?

[l'Informé] Offensive au Conseil d’État contre l’hébergement de nos données de santé par Microsoft (€)

✍ Marc Rees, le mercredi 13 mars 2024.

Plusieurs sociétés spécialisées dans l’hébergement sécurisé et des associations s’attaquent à la décision de la CNIL qui a autorisé ce stockage par le géant américain.

[InformatiqueNews.fr] Open source et télétravail: 2 piliers similaires du Future of Work

✍ Franz Karlsberger, le lundi 11 mars 2024.

Dans un monde en pleine mutation, les entreprises font face à deux évolutions majeures: le travail à distance, d’une part, devenu la tendance dominante depuis la pandémie de Covid-19 et d’autre part, le développement vertigineux de l’open source. Deux transformations a priori indépendantes l’une de l’autre mais dont les similitudes sont frappantes, autant en termes de philosophie que de modes d’organisation.

#202 - L'IGN et les géocommuns - Données géographiques libres - Critiquer le numérique - « Libre à vous ! » diffusée mardi 5 mars 2024 sur radio Cause Commune

mer, 03/13/2024 - 10:44

Libre à vous !, l’émission de l’April, l’association de promotion et de défense du logiciel libre. Prenez le contrôle de vos libertés informatiques, découvrez les enjeux et l’actualité du libre.

Au programme de la 202e émission :

  • sujet principal : l'IGN (Institut national de l'information géographique et forestière) et les Géocommuns, avec Sébastien Soriano, Directeur général de l'IGN
  • la chronique « Pépites libres » de Jean-Christophe Becquet, vice-président de l’April, sur le thème des données géographiques libres pour les territoires (rediffusion).
  • la chronique « Les transcriptions qui redonnent le goût de la lecture » de Marie-Odile Morandi sur « Critiquer le numérique », deuxième conférence du triptyque de Louis Derrac
  • quoi de Libre ? Actualités et annonces concernant l'April et le monde du Libre

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Revue de presse de l’April pour la semaine 10 de l’année 2024

lun, 03/11/2024 - 13:10

Cette revue de presse sur Internet fait partie du travail de veille mené par l’April dans le cadre de son action de défense et de promotion du logiciel libre. Les positions exposées dans les articles sont celles de leurs auteurs et ne rejoignent pas forcément celles de l’April.

[Next] Le CNRS veut que ses logiciels libres génèrent des revenus

✍ Martin Clavey, le vendredi 8 mars 2024.

Le logiciel libre a une place importante dans l’univers de la recherche publique. De nombreux chercheurs contribuent à des projets du libre ou en créent. Le CNRS veut maintenant aider ses chercheurs à intégrer leurs logiciels dans une «logique de satisfaction d’objectifs économiques viables» avec un programme de financement appelé «OPEN».

[Le Monde Informatique] Priyanka Sharma (General Manager CNCF): «En France il y a une communauté open source vibrante»

✍ Dominique Filippone, le vendredi 8 mars 2024.

Un mois avant la première édition en France de la Kubecon Europe, la directrice exécutive de la Cloud Native Computing Foundation, qui gère Kubernetes, revient sur les projets et ambitions et apporte son regard sur l’évolution de la place de l’open source dans les entreprises.

Et aussi: [Le Temps] Au Tribunal fédéral, l'informatique se passe des géants américains (€)

✍ Grégoire Barbey, le jeudi 7 mars 2024.

La plus haute autorité judiciaire du pays a fait le choix de la souveraineté numérique pour son infrastructure informatique. Une approche qui tranche avec d’autres institutions publiques et privées

[ZDNet France] Canonical fête ses 20 ans: comment Ubuntu a changé le monde de Linux

✍ Steven Vaughan-Nichols, le mercredi 6 mars 2024.

La société mère d’Ubuntu, qui équipe aujourd’hui des millions d’ordinateurs de bureau, de serveurs et d’instances cloud, continue de rechercher l’équilibre entre la fourniture de ‘Linux pour les humains’ et sa responsabilité croissante sur le marché mondial de la technologie.

[Le Monde.fr] Open data publique: «On voit les limites dès que les données pourraient remettre en cause le pouvoir établi» (€)

✍ Raphaëlle Aubert et Léa Sanchez, le mardi 5 mars 2024.

Dans un entretien au «Monde», le sociologue Samuel Goëta dresse un bilan de l’ouverture des données publiques en France.

Et aussi: [Next] Orange condamnée à 860 000 euros pour contrefaçon et violation de la licence libre GNU GPL

Le mardi 5 mars 2024.

Après plus de douze ans de procédure, rapporte l’association April, Orange vient d’être condamnée pour contrefaçon. Elle a violé les termes de la licence GNU GPL v2, et donc le droit d’auteur d’Entr’ouvert, société coopérative autrice de la bibliothèque libre de gestion d’identité LASSO (Liberty Alliance Single Sign On).

Et aussi: [Place Gre'net] Échirolles va accueillir AlpOSS, rendez-vous dédié à l'Open Source

✍ Florent Mathieu, le lundi 4 mars 2024.

Échirolles accueille AlpOSS le 21 mars 2024, première édition d’un rendez-vous dédié aux solutions numériques Open Source.

Libre en Fête 2024 : découvrir les logiciels libres à l’arrivée du printemps

ven, 03/08/2024 - 15:18

Vendredi 8 mars 2023, communiqué de presse.

Initiée et coordonnée par l’April, l'initiative Libre en Fête revient pour la 23ème année consécutive. Pour accompagner l’arrivée du printemps, des événements de découverte du logiciel libre et de la culture libre sont proposés par plusieurs organisations partout en France autour du 20 mars. L'édition 2024 du Libre en Fête aura lieu du samedi 9 mars au dimanche 7 avril.

Les logiciels libres sont des logiciels que chaque personne peut utiliser, étudier, copier, modifier et redistribuer à volonté et en toute légalité. De la même façon, les services en ligne basés sur des logiciels libres appartiennent à ceux et celles qui les utilisent : chaque personne ou organisation peut s’en emparer, les adapter à ses besoins, les héberger en éditant ses propres règles…

En participant aux événements du Libre en Fête, le grand public est invité à découvrir les avantages du logiciel libre : son inscription dans une logique de commun numérique accessible à toutes et à tous, son aptitude à favoriser la diffusion et le partage de la connaissance, ses valeurs d'entraide et de coopération, comme en témoigne une communauté vivante prête à accompagner les personnes souhaitant s’émanciper informatiquement.

À ce jour, plus de 60 événements sont déjà référencés dans le cadre du Libre en Fête, notamment des ateliers d'initiation à des logiciels et à des services libres, pour apprendre à libérer son informatique dans ses pratiques quotidiennes comme dans des usages plus spécifiques. Mais aussi : des conférences, des projections de films et des expositions sur le logiciel libre, des fêtes d'installation1, de la cartographie participative, des échanges autour des enjeux de l'informatique libre…

«&nbspPourquoi devrions-nous nous laisser renfermer dans des solutions opaques, privatrices de libertés, qui aspirent nos données personnelles, quand il existe des alternatives libres, loyales, respectueuses des utilisateurs et utilisatrices et de leurs données ? Grâce à la variété des organisations impliquées et des activités proposées partout en France, le Libre en Fête se veut une occasion pour de nouveaux publics de découvrir et de s’initier aux logiciels et services libres, brique essentielle pour le contrôle de nos équipements informatiques et de nos données à l’ère numérique » , rappelle Isabella Vanni, coordinatrice de l’initiative Libre en Fête.

  • 1. Une fête d'installation (install party en anglais) est un événement physique qui permet de trouver de l'aide pour installer un système libre ou des logiciels libres sur sa propre machine ou à les configurer s'ils sont déjà installés.

#201 - Parcours libriste avec Laurent Costy - « Libre à vous ! » diffusée mardi 27 février 2024 sur radio Cause Commune

mar, 03/05/2024 - 10:47

Libre à vous !, l’émission de l’April, l’association de promotion et de défense du logiciel libre. Prenez le contrôle de vos libertés informatiques, découvrez les enjeux et l’actualité du libre.

Au programme de la 201e émission :

  • sujet principal : « parcours libriste » avec Laurent Costy, vice-président de l'April et auteur de la chronique À cœur vaillant, la voie est libre, qu'il livre à l'antenne une fois par mois avec sa fille Lorette
  • la chronique « À coeur vaillant, la voie est libre » de Laurent et Lorette Costy, sur le thème « Chaloir pour deux doigts coupe fin »
  • la chronique « La pituite de Luk »
  • quoi de Libre ? Actualités et annonces concernant l'April et le monde du Libre

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Revue de presse de l’April pour la semaine 9 de l’année 2024

lun, 03/04/2024 - 11:00

Cette revue de presse sur Internet fait partie du travail de veille mené par l’April dans le cadre de son action de défense et de promotion du logiciel libre. Les positions exposées dans les articles sont celles de leurs auteurs et ne rejoignent pas forcément celles de l’April.

[01net.] Pourquoi AMD s'arrache les cheveux sur le HDMI 2.1?

✍ Mickaël Bazoge, le vendredi 1 mars 2024.

AMD aimerait vraiment beaucoup être en mesure d’utiliser le HDMI 2.1 pour diffuser des contenus très haute définition à des fréquences d’affichage très élevées. Malheureusement, ça coince avec le HDMI Forum, qui a opposé une fin de non recevoir.

[Silicon] L'utilisation de logiciels en open-source comporte-t-elle plus de risques que d'avantages?

✍ Eddy Sifflet, le jeudi 29 février 2024.

L’open-source favorise l’innovation et la flexibilité en incitant la communauté à collaborer et à évoluer. C’est une opportunité à ne pas manquer pour les entreprises qui souhaitent rester compétitives dans ce paysage numérique en perpétuelle évolution.

[ZDNet France] Education nationale: des logiciels libres pour de nombreux usages, offerts aux enseignants

✍ Thierry Noisette, le mercredi 28 février 2024.

Partage de fichiers, de vidéos, édition collaborative, création et partage de parcours pédagogiques… Les enseignants peuvent utiliser beaucoup d’alternatives aux Gafam. Le 29 mars, ces nombreux services seront parmi les programmes exposés à la Journée du Libre Educatif à Créteil

Et aussi: [La Tribune] L'alliance entre Mistral et Microsoft met fin à l'illusion de l'indépendance technologique européenne

✍ François Manens, le mercredi 28 février 2024.

Alors qu’il défendait mordicus l’open source comme valeur cardinale pour s’imposer face aux géants américains, le champion français de l’intelligence artificielle, Mistral AI, a développé son plus puissant modèle de langage de manière fermée, et a conclu un partenariat pour l’heure exclusif avec Microsoft pour sa distribution, laissant même l’Américain entrer symboliquement à son capital. Si ce virage stratégique aux allures de séisme fait sens d’un point de vue économique et bénéficie du soutien de la France, il rend furieux à Bruxelles et parmi les défenseurs de l’IA européenne. Par ricochet, l’entrée de Mistral, comme OpenAI avant lui, dans le giron du géant Microsoft, est une claque pour la souveraineté numérique européenne, et acte la position déjà dominante des Américains dans la course à l’intelligence artificielle.

Et aussi: [Banque des Territoires] La justice rappelle les obligations associées aux logiciels libres

✍ Olivier Devillers, le mercredi 28 février 2024.

Localtis: L’usage des logiciels libres est assorti d’obligations telles que le reversement des développements informatiques à la communauté. C’est ce que vient de rappeler un jugement de la cour d’appel de Paris du 24 février 2024 opposant la coopérative Entr’ouvert à Orange business services.

Gafam: "C'est la corruption de la presse qui fait qu'il y a le silence"

Le vendredi 23 février 2024.

Cinq petites lettres qui régissent en partie notre consommation de l’information: Gafam. Google, Amazon, Facebook, Apple et Microsoft. Ajoutons à la liste le nouveau X de Twitter et le T de Tiktok pour un panel complet.

[Silicon] Open source: que se passe-t-il avec Linkerd?

✍ Clément Bohic, le jeudi 22 février 2024.

L’entreprise porteuse de Linkerd n’en distribuera plus de versions stables en source ouverte et soumettra ses rétroportages à un paywall.

#200 - Au café libre - « Libre à vous ! » diffusée mardi 20 février 2024 sur radio Cause Commune

lun, 03/04/2024 - 09:42

Libre à vous !, l’émission de l’April, l’association de promotion et de défense du logiciel libre. Prenez le contrôle de vos libertés informatiques, découvrez les enjeux et l’actualité du libre.

Au programme de la 200e émission :

  • Sujet principal : Au café libre : débat autour de l’actualité du logiciel libre et des libertés informatiques
  • chronique de Gee sur le thème « deux-cents »
  • chronique de Vincent Calame sur « Deux-cents et de l’orthographe »
  • quoi de Libre ? Actualités et annonces concernant l'April et le monde du Libre

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Lettre d'information publique de l'April du 1er mars 2024

ven, 03/01/2024 - 16:41

Bonjour,

La version 4.0 de GCompris, le logiciel libre éducatif pour les enfants de deux à dix ans, vient d'être publiée. Cette version intègre entre autres huit nouvelles activités, ce qui porte le nombre d’activités à 190.

Une nouvelle version de la suite bureautique libre LibreOffice vient de sortir, avec plusieurs améliorations en matière d'accessibilité d'après les notes de version.

Passons maintenant à la lettre d'info.

Le mois de mars marque l'arrivée du printemps. Et, qui dit printemps, dit Libre en Fête ! Initiée et coordonnée par l’April, cette initiative revient pour la 23e année consécutive. Toutes les organisations ayant à cœur la promotion du logiciel libre et de la culture libre sont invitées à participer en proposant des évènements dans le cadre de cette dynamique conviviale et festive qui cette année a lieu du samedi 9 mars au dimanche 7 avril.

Nous poursuivons notre travail d'enquête sur la dépendance du ministère du Travail à Microsoft avec de nouvelles demandes de communication de documents administratifs.

Un grand bravo à Entr'ouvert qui, après plus de 12 ans de procédure, a fait condamner Orange pour contrefaçon suite à la violation des termes de la licence GNU GPL v2.

Les Journées des libertés numériques (JDLN) reviennent du 11 au 30 mars à Nantes, La Roche-sur-Yon, Angers et en ligne, pour inviter à découvrir, apprendre, créer, jouer, prendre plaisir et débattre autour des enjeux des usages numériques. À cette occasion, les panneaux de l'Expolibre de l'April seront affichés du 11 au 29 mars à la Bibliothèque Universitaire de l'Inspé d'Angers.

Retrouvez les podcasts des dernières émissions Libre à vous !. Au programme, notamment, « Au café libre » (échanges sur l'actualité du logiciel libre), jeux de rôle libres et projet de loi SREN (sécuriser et réguler l’espace numérique) et parcours libriste avec Laurent Costy.

Marie-Odile Morandi et le groupe Transcriptions vous offrent quatorze nouvelles transcriptions. Marie-Odile vous conseille notamment la lecture, voire relecture de l'intervention de Magali Garnero, alias Bookynette, présidente de l'April, au Capitole du Libre 2023, à Toulouse, intitulée Le logiciel libre, une lutte politique pour une société plus juste et plus durable.

L'Assemblée générale de l'April approche à grands pas. Elle se déroulera le 16 mars 2024 à Paris (75005) de 14 h à 18 h (avec diffusion vidéo). Cette année, nous innovons : le samedi de 10 h à 12 h, un temps de conférences éclairs, ouvert à toute personne membre ou pas de l'April, est prévu. L'AG de l'après-midi est réservée aux membres de l'April.

Consultez la lettre publique ci-dessous pour toutes les autres informations et notamment la revue de presse qui propose une dizaine d'articles.

Notre infolettre concerne avant tout évidemment nos actions. Mais nous pensons que les membres de l'April qui la reçoivent ne s’intéressent pas qu’à l'association, mais plus globalement au logiciel libre et aux libertés informatiques. D'où la présence au début de l'infolettre d'une information non April en lien avec nos thématiques.

Pensez-vous que cette information aurait plus sa place à la fin de l'introduction de notre infolettre ?

Ou pensez-vous qu'une telle information n'a pas du tout sa place dans l'infolettre de l'April ?

Faites nous connaître votre avis.

Librement,
Frédéric Couchet
délégué général de l'April

Abandon de l'indice de durabilité pour les ordiphones

Créé par la loi relative à la lutte contre le gaspillage et à l'économie circulaire, l'indice de réparabilité est censé être progressivement remplacé par un indice de durabilité. Afin de lui donner corps, différents textes réglementaires ont été préparés, dont un arrêté relatif aux « téléphones mobiles multifonctions ». Ce dernier a finalement été abandonné par l'État français suite à un avis circonstancié de la Commission européenne.

Techsoup : instrument d'influence de la big tech américaine

Nous avons travaillé sur la question de la place de la structure Solidatech en France et des conséquences sur les usages numériques des associations. La tribune que nous venons de publier montre que cette structure, avec l'appui de l'ONG Techsoup, maintient le monde associatif français dans un état de dépendance avancée vis-à-vis de la Big tech majoritairement américaine.

toc_collapse=0; Sommaire 
  1. Abandon de l'indice de durabilité pour les ordiphones
  2. Techsoup : instrument d'influence de la big tech américaine
  3. Dossiers, campagnes et projets
    1. Proposer des événements dans le cadre du Libre en Fête, du 9 mars au 7 avril
    2. Dépendance du ministère du Travail à Microsoft : l'April poursuit les demandes CADA
    3. Violation d'une licence libre : Entr'Ouvert n'a pas fait de quartier à Orange
    4. Émissions Libre à vous ! diffusées sur radio Cause Commune
    5. Quatorze nouvelles transcriptions
    6. Revue de presse
  4. Conférences, événements
    1. Événements passés
    2. Événements à venir
  5. Vie associative
    1. Revue hebdomadaire
    2. Adhésions
  6. Informations identiques à chaque lettre d'information
    1. Soutenir l'association
    2. Rejoindre l'association à titre individuel
    3. Rejoindre l'association en tant que personne morale
    4. Contribuer aux actions de l'association sans être membre
    5. Archives
Dossiers, campagnes et projets Proposer des événements dans le cadre du Libre en Fête, du 9 mars au 7 avril

Initiée et coordonnée par l’April, l’initiative Libre en Fête revient pour la 23e année consécutive. Pour accompagner l’arrivée du printemps, des événements de découverte de l'informatique libre et de la culture libre à destination du grand public seront proposés partout en France du samedi 9 mars au dimanche 7 avril, dans une dynamique conviviale et festive.

Toutes les organisations ayant à cœur la promotion du logiciel libre et du Libre en général sont invitées à proposer des événements dans le cadre de cette initiative. Il peut s'agir d'événements ad hoc, comme d'événements déjà prévus pour la période concernée. Retrouvez toutes les informations pour participer au Libre en Fête.

Dépendance du ministère du Travail à Microsoft : l'April poursuit les demandes CADA

En novembre 2023, l'April a demandé communication au ministère du Travail des études conduites ainsi que d'autres documents liés, justifiant sa dérogation pour le recours à des solutions Microsoft, conformément à la circulaire dite « Cloud au centre ». L'April a obtenu communication de ces documents administratifs… et a lancé d'autres demandes CADA pour comprendre et mettre en lumière ce qui se fait, ou non, pour dépasser l'état de dépendance aux solutions Microsoft.

Violation d'une licence libre : Entr'Ouvert n'a pas fait de quartier à Orange

Après plus de douze ans de procédure, voilà Orange enfin condamnée pour contrefaçon pour la violation des termes de la licence GNU GPL v2, et donc du droit d'auteur d'Entr'ouvert, société coopérative autrice de la bibliothèque libre LASSO 1. Bien qu'en deçà de ce qu'elle avait demandé, Orange devra verser plus de 860 000 euros à l'entreprise libriste. Bravo à Entr'ouvert pour sa ténacité. Un beau combat qui aboutit à une excellente nouvelle pour le libre.

Émissions Libre à vous ! diffusées sur radio Cause Commune Émission du 30 janvier 2024

Au programme : Jeux de rôle libres, comprendre le numérique et la chronique « À cœur vaillant, la voie est libre » sur Firefox

Les podcasts sont disponibles ainsi que la transcription.

Émission du 6 février 2024

Au programme : Projet de loi SREN - Le standard DTPR - Le piège Microsoft

Les podcasts sont disponibles ainsi que la transcription.

Il n'y a pas eu d'émission inédite mardi 13 février.

Émission du 20 février 2024

Au programme : Au café libre (débat autour de l’actualité du logiciel libre et des libertés informatiques), chronique de Gee le thème « deux-cents », chronique de Vincent Calame sur le thème « Deux-cents et de l’orthographe ».

Les podcasts sont disponibles ainsi que la transcription.

Émission du 27 février 2024

Au programme : Parcours libriste avec Laurent Costy, chronique de Laurent et Lorette Costy sur le thème « Chaloir pour deux doigts coupe fin », chronique de Luk.

Les podcasts et la transcription seront bientôt disponibles.

Quatorze nouvelles transcriptions

Le groupe Transcriptions de l'April vous offre de la lecture avec quatorze nouvelles transcriptions :

Revue de presse

La revue de presse fait partie du travail de veille mené par l'April dans le cadre de son action de défense et de promotion du logiciel libre. Les positions exposées dans les articles sont celles de leurs auteurs et ne rejoignent pas forcément celles de l'April.

Pour gérer cette revue de presse, un groupe de travail a été créé (vous pouvez en consulter la charte) ainsi qu'une liste de discussion rp@april.org où vous pouvez envoyer les liens vers des articles qui vous semblent intéressants.

La revue de presse est désormais également diffusée chaque semaine sur le site LinuxFr.org. Cette diffusion lui offre un lectorat plus large.

Il existe un flux RSS permettant de recevoir la revue de presse au fur et à mesure (rapidement et article par article donc).

Les derniers titres de la revue de presse :

Un Petit guide de la revue de presse est disponible pour celles et ceux qui souhaiteraient contribuer.

Voir la page revue de presse sur le site pour le détail des articles.

Conférences, événements Événements passés Événements à venir Vie associative Revue hebdomadaire

Chaque vendredi, à midi pile, l'équipe des permanents et permanentes et les membres qui le souhaitent passent en revue les tâches et actions relatives à l'April dont ils ont la charge lors de la « revue hebdomadaire April » sur IRC (canal #april sur irc.freenode.net, accès avec un navigateur web). La durée est limitée, généralement un quart d'heure. Cela stimule les bonnes volontés, suscite des idées et des contributions, permet de suivre les activités des uns et des autres et éliminer un certain nombre de problèmes bloquants.

Une page décrivant le principe d'une revue hebdomadaire est en ligne.

Vous pouvez en savoir plus en consultant en ligne les archives des premières revues hebdomadaires, et notamment la synthèse de la revue du 2 février 2024 la synthèse de la revue du 9 février 2024, la synthèse de la revue du 16 février 2024 et la synthèse de la revue du 23 février 2024.

Adhésions

Au 1er mars 2024, l'association compte 2 513 membres (2 248 personnes physiques, 265 personnes morales).

Informations identiques à chaque lettre d'information Soutenir l'association

L'April a besoin de votre aide. Vous pouvez faire un don à l'association et participer ainsi au financement de nos actions.

Pour faire un don à l'association, rendez-vous à l'adresse suivante https://www.april.org/association/dons.html (il est possible de faire un don par chèque, virement, carte bancaire ou encore prélèvement automatique).

Pour tout renseignement n'hésitez pas à nous contacter.

Rejoindre l'association à titre individuel

Dans une association, l'adhésion est un acte volontaire. C'est aussi un acte politique car c'est manifester son soutien à l'objet de l'association ainsi qu'aux valeurs qui le sous-tendent. Une adhésion fait la différence en contribuant à atteindre les objectifs de l'association.

Adhérer à l'April permet :

  • de défendre collectivement un projet de société ;
  • de s'investir activement dans la vie de l'association à travers ses groupes de travail et ses actions ;
  • d'être informé régulièrement des événements logiciel libre ;
  • d'agir sur les institutions à travers un partenaire incontournable ;
  • de soutenir financièrement les actions de l'association.

Il est possible d'aider l'association en lui donnant de son temps ou de son argent. Toutes les contributions sont les bienvenues.

Pour les personnes qui hésitent, nous avons mis en ligne les réponses à de fausses idées classiques.

Pour adhérer à l'April, vous pouvez remplir le formulaire en ligne.

Pour tout renseignement, n'hésitez pas à nous contacter.

Rejoindre l'association en tant que personne morale

Que vous soyez une entreprise, une collectivité ou une association, adhérez pour participer activement aux décisions stratégiques qui vous concernent !

Votre structure a besoin de tirer le meilleur parti du logiciel libre et pour défendre ses intérêts, elle doit :

  • exercer une veille permanente pour se tenir informée des opportunités et des menaces ;
  • constituer et entretenir des réseaux relationnels institutionnels ;
  • être éclairée sur les contextes juridiques et stratégiques ;
  • contribuer à la défense de l'informatique libre face aux acteurs qui lui sont hostiles ;
  • mieux faire connaître et valoriser son action.

April est au cœur des grandes évolutions du logiciel libre. Adhérer à April permet :

  • de défendre collectivement un projet de société ;
  • de s'investir activement dans la vie de l'association à travers ses groupes de travail et ses actions ;
  • d'être informé régulièrement des événements logiciel libre ;
  • d'agir sur les institutions à travers un partenaire incontournable ;
  • de financer ou cofinancer des actions stratégiques.

Pour adhérer à l'April, il suffit de vous rendre à l'adresse suivante : adhérant dès maintenant à l'April.

Pour tout renseignement n'hésitez pas à nous contacter.

Contribuer aux actions de l'association sans être membre

Les principales activités de l'April sont réalisées via des groupes de travail dont la plupart sont ouverts aux non-membres.

Les groupes de travail de l'April reposent principalement sur une liste de discussion et un espace collaboratif de type wiki. Certains ont défini une charte pour gérer leur travail.

Pour participer à un groupe :

  • Rendez-vous sur la la page listant les groupes et sélectionnez celui qui vous intéresse ;
  • Abonnez-vous à la liste de discussion correspondante (lien sur la page de description du groupe) et présentez-vous sur la liste.
Archives

Pour recevoir automatiquement par courriel cette lettre, inscrivez-vous à la liste de diffusion

Les archives de la lettre sont disponibles en ligne.

« Libre à vous ! » sur radio Cause Commune (5 mars 2024)

ven, 03/01/2024 - 16:28
Start: 5 Mars 2024 - 15:30End: 5 Mars 2024 - 17:00

Réécouter en ligne

Lire la transcription

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202e émission Libre à vous ! de l'April en direct sur radio Cause Commune 93.1 FM et DAB+ en Île-de-France, et sur le site web de la radio, mardi 5 mars 2024 de 15 h 30 à 17 h. Le podcast de l'émission et les podcasts par sujets traités sont disponibles dès que possible, quelques jours après l'émission en général.

Au programme :

  • sujet principal : l'IGN (Institut national de l'information géographique et forestière) et les Géocommuns, avec Sébastien Soriano, Directeur général de l'IGN
  • la chronique « Pépites libres » de Jean-Christophe Becquet, vice-président de l’April, sur le thème des données géographiques libres pour les territoires (rediffusion).
  • la chronique « Les transcriptions qui redonnent le goût de la lecture » de Marie-Odile Morandi sur « Critiquer le numérique », deuxième conférence du triptyque de Louis Derrac
  • quoi de Libre ? Actualités et annonces concernant l'April et le monde du Libre

Nous contacter pour poser une question :

Intervenir pendant le direct (mardi 5 mars 2024 de 15h30 à 17h00) :

Écouter le direct mardi 5 mars 2024 de 15 h 30 à 17 h 00   S'abonner au podcast S'abonner à la lettre d'actus

Les ambitions de l'émission Libre à vous !

La radio Cause commune a commencé à émettre fin 2017 sur la bande FM en région parisienne (93.1) et sur Internet. Sur le site de la radio on lit : « Radio associative et citoyenne, les missions de Cause Commune sont de fédérer toutes les initiatives autour du partage et de l’échange de savoirs, de cultures et de techniques ».

Nous avons alors proposé de tenir une émission April intitulée Libre à vous ! l'émission pour comprendre et agir avec l'April — d'explications et d'échanges concernant les dossiers politiques et juridiques que l'association traite et les actions qu'elle mène. Une partie de l'émission est également consacrée aux actualités et actions de type sensibilisation. L'émission Libre à vous ! est principalement animée par l'équipe salariée de l'April mais aussi par des membres bénévoles de l'association et des personnes invitées. Donner à chacun et chacune, de manière simple et accessible, les clefs pour comprendre les enjeux mais aussi proposer des moyens d'action, tel est l'objectif de cette émission hebdomadaire, qui est diffusée en direct chaque mardi du mois de 15 h 30 à 17 h.

Les archives de l'émission

Écouter les émissions précédentes

Techsoup : instrument d'influence des big tech américaines

ven, 03/01/2024 - 11:54

Texte proposé par : Laurent Costy, Vice-président de l'April
Illustrations : Simon « Gee » Giraudot, diffusées sous licence Creative Commons BY-SA1

L'April poursuit son enquête sur la place de la structure Solidatech en France et sur les conséquences en termes d'usages numériques pour les associations. La tribune que nous publions ci-dessous montre que cette structure, avec l'appui de l'ONG Techsoup, maintient le monde associatif français dans un état de dépendance avancée vis-à-vis des Big tech majoritairement américaines.

______________________________________________Slogan d'Emmaüs : « Ne pas subir, toujours agir »

Techsoup : instrument d’influence des Big Tech américaines

Mot à la mode, la souveraineté (re)vient en force avec le revirement sur l’inéluctabilité de la mondialisation. Les différentes crises récentes (covid, guerres…) ont montré les limites de la dépendance aux énergies et aux technologies pour des pays entiers qui invoquent alors la souveraineté comme nouvel impératif.
Néanmoins, devenue mot-valise, cette souveraineté revêt de nombreuses définitions. Posons ici une définition à laquelle nous adhérons et, plus particulièrement, pour la souveraineté numérique puisque c’est de cela dont il s’agira ensuite :
« La 'souveraineté numérique', c’est avant tout notre capacité à décider collectivement et démocratiquement des usages que nous souhaitons faire des outils numériques, et dans quelles conditions, et de ne pas subir les usages dont ne nous voulons pas. »2. On se retrouve aussi dans des définitions telles que : « les conditions de l'expression et de la maîtrise des activités et des libertés fondamentales des personnes sur les réseaux informatiques ».

À partir de ces définitions, on comprend pourquoi l’April continue de promouvoir et de défendre l’utilisation de logiciels libres : ils sont une condition nécessaire (mais non suffisante) de cette souveraineté3. Bref, qu’on appelle cela souveraineté ou gouvernance maîtrisée, on convient donc, logiquement, que c’est absolument et définitivement incompatible avec des logiciels privateurs4 (autrement dit, les logiciels qui interdisent de lire le code source et de comprendre comment ils fonctionnement réellement). Vous ne pouvez pas être « souverain » quand vous ne savez pas à quelles règles, à quel code vous êtes soumis·e. Pour faire confiance, il faut être en capacité de contrôler quand on le souhaite.

Pour aller vers cet horizon d’un numérique mieux maîtrisé et pour lequel des communautés d’utilisateurs et d’utilisatrices sont partie prenante, il est nécessaire d’agir sur deux leviers. D’abord, il faut être en mesure de proposer des alternatives crédibles et fonctionnelles. Si les débuts du « Libre » ont été quelque peu difficiles sur ce plan (perception souvent légitime d’outils peu accessibles techniquement pour le commun des mortels, ergonomie et esthétique « discutables », amalgame libre/gratuit, etc.), on ne peut que saluer les progrès qui ont été faits depuis. L’accessibilité a été améliorée et le spectre des logiciels libres largement complété dans leurs fonctions pour répondre aux besoins des personnes, des associations et des entreprises. Framasoft, en lançant en 2014 Dégooglisons Internet, initiait une réponse plus massive et qualitative à ce besoin de multiplier les alternatives et d’en simplifier l’accessibilité. L’autre levier qu’il convient d’actionner est la mise en évidence des systèmes qui entretiennent la dépendance et qui empêchent, de fait, le développement et l’appropriation de logiciels libres. Si ces systèmes ne sont pas exposés, les efforts pour promouvoir une informatique mieux maîtrisée resteront cantonnés dans un périmètre que les structures dominantes définiront et maîtriseront. Nous allons prendre un cas concret pour illustrer ce second moyen d’agir.

Revenons pour cela sur la tribune que l’April a publié sur son site en 20205 à propos du programme Solidatech. À cette heure, le constat reste vrai : Solidatech occupe une position clé pour entretenir le monde associatif français dans une dépendance aux GAFAM. Et, même si des choses évoluent à la marge6, ce programme continue, en 2024, d’entraver l’adoption plus massive de logiciels libres en France. Aussi, l’April a continué d’investiguer ce qui se joue autour du programme Solidatech et partage ici, les points les plus démonstratifs de ce système bien huilé, caractéristique d’un soft power7 américain d’une grande efficacité.

Pour (re)situer la place et l’action de Solidatech au sein des Ateliers du Bocage

   - Solidatech est une « branche » appelée « programme » des Ateliers du Bocage (AdB)
  - Les AdB sont une SCIC (Société Coopérative d’Intérêts Collectifs) connue et reconnue dans le monde de l’ESS (Économie Sociale et Solidaire). Ils jouissent d’une image positive, en particulier parce que cette SCIC est « membre du Réseau Emmaüs depuis 1991, [ils] œuvre[nt] pour l’insertion des personnes éloignées de l’emploi par des activités de recyclage. »8. Les AdB sont agréés par l’État « Entreprise solidaire d’utilité sociale » ou ESUS.
  - Dans ce cadre, le programme Solidatech propose très majoritairement des licences de logiciels privateurs des éditeurs majeurs américains9 aux associations, à des tarifs qui n’ont rien à voir avec ceux du marché10. Le coût est si faible que l’association focalise sur l’apparente « bonne affaire » qui élude alors les questions pourtant légitimes de dépendance et de maîtrise des données. Avec ce faible coût des licences, toute volonté interne de migration au sein de la structure vers des solutions alternatives sera facilement anéantie par d’exclusives considérations financières.
  - Solidatech occupe un terrain important si on en croit les chiffres mis en avant sur le site (40 000 organisations bénéficiaires en décembre 2023).

Techsoup : une structure tentaculaire pour dealer le numérique américain sur toute la planète

Dans notre tribune de 2020, nous avions regardé en détail la place de Solidatech à l’échelle de la France. Techsoup y était évoqué sans que son fonctionnement et son rôle ne soient approfondis. Voici quelques éléments complémentaires qui éclairent la place de cette structure et le lien avec Solidatech.

TechSoup est un réseau international, sans but lucratif, d'organisations non gouvernementales (ONG) qui fournit un soutien technique et des outils technologiques à d'autres organismes sans but lucratif11. Là encore, l’image renvoyée par cette définition mobilise des représentations positives. Une autre lecture de ce qu’est Techsoup peut néanmoins être faite : TechSoup sert de vitrine, de bonne conscience et, peut-être, de lieu privilégié pour optimiser fiscalement. La page des partenaires12 principaux donne un aperçu des structures qui contribuent au système.
Par ailleurs, les recherches opérées sur TechSoup montrent une couverture quasi planétaire. La synthèse13 de 9 pages, gardées ordonnées, des résultats sur le terme « Techsoup » et « techsoup » à partir de DuckDuckGo14, confirme cette couverture très large et une déclinaison de Techsoup pour une grande majorité de pays dans le monde. Néanmoins, la stratégie de cette ONG n’est pas d’apparaître au premier plan mais de renvoyer, autant que possible, vers des structures locales « élues » (repérées, choisies, démarchées ?) pour relayer le programme. C’est ce qui s’est vraisemblablement passé pour les Ateliers du Bocage. On constate, en effet, des contradictions : le compte-rendu15 de la réunion du 9 février 2018 entre l’April et Solidatech, mentionne que Techsoup est venu solliciter les AdB pour mettre en place le programme Solidatech et non l’inverse comme l’évoque16 le site de Solidatech.

Cette puissante machine Techsoup contribue, à travers le programme Solidatech, à consolider la place d’un numérique dominant, au code source fermé et, donc, à une souveraineté impossible, en France.

Dans la pratique, ce lien Techsoup-Solidatech se traduit par :
- un marketing qui utilise les ficelles classiques : les rabais sur les licences sont tellement importants que l’association cliente pense faire une bonne affaire (voir précédemment). Le cumul des coûts soi-disant économisés par les associations est mis en valeur sur le site, mais pas le cumul des dépenses.
- les CGU (Conditions Générales d’Utilisation) de Solidatech sont celles de sites commerciaux classiques avec des collectes de données sur les associations qui, par transitivité des CGU de Techsoup auxquelles Solidatech fait référence, remontent aux États-Unis. Il conviendrait de creuser la cohérence des textes avec le RGPD (Règlement général sur la protection des données).
- les partenariats entretenus : Solidatech est partie prenante dans les études sur le numérique que mène Recherche et Solidarité17. Le lien avec le Mouvement Associatif18 consolide encore sa place d'incontournable. En 2021, Solidatech a été mandaté par l’État, avec le Mouvement Associatif, pour créer un nouveau centre de ressources DLA (Dispositif Local d’Accompagnement). Ce dispositif est important pour le monde associatif en France, car il accompagne et aide les associations dans leurs évolutions. C’est une place de choix pour maintenir les associations dans un écosystèmes de logiciels incompatibles avec la logique de souveraineté. De plus, Solidatech agite l’argument définitif « ce sont les associations qui nous demandent ces logiciels » : si rien (ou trop peu) n’est fait pour montrer que des alternatives existent, qu’elles sont meilleures pour les communs numériques ( donc pour l’association elle-même), il est normal que les associations opèrent leurs choix par mimétisme !

Si vous souhaitez avoir une vision plus complète des éléments qui ont motivé la rédaction de cette tribune, vous pouvez télécharger ce document19 : il donne à voir le soft power américain en action et montre comment la reprise en main d’un numérique mieux maîtrisé est rendue extrêmement difficile.

Les propositions de l'April

Pour revenir aux leviers évoqués, et pour agir sur le second (faire sauter les verrous qui entravent le développement d’un numérique alternatif), voici les propositions de l’April. Pour les mettre en œuvre, il conviendra que chaque personne, structure ou institution susceptible d’agir, prennent ses responsabilités. Sont identifiés potentiellement et de manière non exhaustive : les salarié·es de Solidatech, la gouvernance des Ateliers du Bocage, Recherche et Solidarité, le Mouvement Associatif, Le Haut Conseil à la Vie Associative (HCVA), l’État, l’Europe :

________1°) Séparer le programme Solidatech de la SCIC AdB
Solidatech bénéficie directement de l’agrément ESUS : comment est-il possible d’être ESUS (Utilité Sociale) lorsque la raison d’être de ce programme Solidatech est de servir de caisse enregistreuse pour Techsoup et de renforcer la position dominante des géants du numérique ?

________2°) Faire que soit affichés sur le site de Solidatech, outre les économies réalisées par les associations en France, les montants effectivement dépensés pour les coûts restants à régler sur les licences.
Cela permettra de prendre conscience de la réalité des coûts20 en jeu et, d’éclairer certaines associations qui pourraient alors avoir envie de choisir l’humain plutôt que le logiciel : ces sommes pourraient en effet être investies, de manière localisée, dans la formation pour les bénévoles et les salarié·es.

________3°) Afficher, sur le site de Solidatech, les solutions libres alternatives des logiciels privateurs présentés.
Proposer ces solutions libres au même prix que les services et les licences des logiciels propriétaires et reverser les sommes collectées aux communautés respectives consultées en amont et consentantes sur la pertinence de cette idée.
L’April est absolument convaincue que l’invisibilisation des logiciels libres, de surcroît lorsque des programmes comme Solidatech affichent de telles offres, empêche une adoption plus massive de logiciels libres.

________4°) Limiter, cadrer la place de Solidatech dans les situations suivantes :
- lors des analyses et enquêtes qui sont faites régulièrement avec Recherche et Solidarité
- le copilotage du DLA numérique avec le Mouvement Associatif doit s’arrêter et une autre structure, indépendante, doit être choisie.

________5°) Flécher une partie des amendes européennes sanctionnant les Big Tech pour leurs abus vers des structures (associations, entreprises du Libre qui y consentent) qui contribuent réellement aux commun numériques.
Donner des moyens financiers qui vont permettre d’accélérer le développement de communs numériques.

________6°) Donner, réellement, la priorité, au logiciel libre
La reprise en main de notre souveraineté21 numérique, aux différents échelons (local, régional, national et européen), passe par cette condition nécessaire.

Conclusion

Trop longtemps, l'écosystème libriste s'est flagellé de ne pas produire des logiciels libres assez ceci, assez cela. Certes, porter un regard critique est toujours une posture qui permet une constante amélioration, mais il ne faut pas tomber dans le piège de la culpabilité : le rouleau compresseur des GAFAM est bien trop puissant. Ne pas agir au niveau systémique a pour effet de laisser les libristes jouer dans une cour dont les limites sont définies par les GAFAM.
Il devient donc urgent de réellement donner la priorité (et les moyens) aux organisations qui promeuvent, défendent et développent des logiciels libres !

Bilan du groupe Transcriptions : 14 transcriptions publiées en février 2024

ven, 03/01/2024 - 10:28

Quatorze transcriptions ont été publiées au mois de janvier 2024, ce qui correspond à 8 heures et 40 minutes d’enregistrements audio ou de vidéos.

Que diriez-vous de lire, voire relire, la transcription de l'intervention de la présidente de l'April, Magali Garnero, alias Bookynette, au Capitole du Libre 2023, qui s'est tenu à Toulouse au mois de novembre dernier ?
En une vingtaine de minutes, Magai rappelle au public quels sont les dossiers importants, récents sur lesquels travaille l'April, cela assorti et de ses commentaires personnels, en toute liberté. Cette intervention était intitulée « Le logiciel libre, une lutte politique pour une société plus juste et plus durable »

La liste des transcriptions publiées au mois de février 2024 est disponible sur le site Libre à lire !

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Chronique de Laurent et Lorette Costy en direct lors de la Journée du Libre Éducatif 2024

mer, 02/28/2024 - 11:21
Start: 29 Mars 2024 - 11:45End: 29 Mars 2024 - 12:00

« À cœur vaillant, la voie est libre » de Laurent et Lorette Costy est une chronique diffusée une fois par mois dans notre émission de radio Libre à vous ! : « Comprendre Internet et ses techniques pour mieux l’utiliser, en particulier avec des logiciels libres et services respectueux des utilisatrices et utilisateurs, pour son propre bien être en particulier et celui de la société en général ». Laurent Costy est administrateur de l’April et fait cette chronique avec sa fille Lorette.

L'organisation de la Journée du Libre Éducatif 2024 (Créteil, vendredi 29 mars 2024) a fait l'honneur de convier Laurent et Lorette a faire leur chronique en direct vendredi 29 mars à 11 h 45.

Soirée-rencontre avec l'équipe de radio Cause Commune vendredi 1er mars 2024 à 19 h 30

lun, 02/26/2024 - 13:22
Start: 1 Mars 2024 - 19:30End: 1 Mars 2024 - 22:00

Libre à vous !, notre émission de radio sur les libertés informatiques. est diffusée sur la radio associative Cause Commune, la voix des possibles.

La radio propose un nouveau un rendez-vous convivial chaque premier vendredi du mois à partir de 19 h 30 dans ses locaux à Paris : une réunion d’équipe ouverte au public avec apéro participatif à la clé. Occasion de découvrir le studio et de rencontrer les personnes qui animent les émissions.

La prochaine soirée-rencontre « radio ouverte » aura lieu vendredi 1er mars 2024 au studio de la radio : 22 rue Bernard Dimey 75018 Paris.

Frédéric Couchet, délégué général de l'April, participera à cette soirée-rencontre.

« Libre à vous ! » sur radio Cause Commune (27 février 2024)

lun, 02/26/2024 - 11:27
Start: 27 Février 2024 - 15:30End: 27 Février 2024 - 17:00

201e émission Libre à vous ! de l'April en direct sur radio Cause Commune 93.1 FM et DAB+ en Île-de-France, et sur le site web de la radio, mardi 27 février 2024 de 15 h 30 à 17 h. Le podcast de l'émission et les podcasts par sujets traités sont disponibles dès que possible, quelques jours après l'émission en général.

Au programme :

  • sujet principal : « parcours libriste » avec Laurent Costy, vice-président de l'April et auteur de la chronique « À cœur vaillant, la voie est libre », qu'il livre à l'antenne une fois par mois avec sa fille Lorette
  • la chronique « À coeur vaillant, la voie est libre » de Laurent et Lorette Costy
  • la chronique « La pituite de Luk »
  • quoi de Libre ? Actualités et annonces concernant l'April et le monde du Libre

Nous contacter pour poser une question :

Intervenir pendant le direct (mardi 27 février 2024 de 15 h 30 à 17 h 00) :

Écouter le direct mardi 27 février 2024 de 15 h 30 à 17 h 00   S'abonner au podcast S'abonner à la lettre d'actus

Les ambitions de l'émission Libre à vous !

La radio Cause commune a commencé à émettre fin 2017 sur la bande FM en région parisienne (93.1) et sur Internet. Sur le site de la radio on lit : « Radio associative et citoyenne, les missions de Cause Commune sont de fédérer toutes les initiatives autour du partage et de l’échange de savoirs, de cultures et de techniques ».

Nous avons alors proposé de tenir une émission April intitulée Libre à vous ! l'émission pour comprendre et agir avec l'April — d'explications et d'échanges concernant les dossiers politiques et juridiques que l'association traite et les actions qu'elle mène. Une partie de l'émission est également consacrée aux actualités et actions de type sensibilisation. L'émission Libre à vous ! est principalement animée par l'équipe salariée de l'April mais aussi par des membres bénévoles de l'association et des personnes invitées. Donner à chacun et chacune, de manière simple et accessible, les clefs pour comprendre les enjeux mais aussi proposer des moyens d'action, tel est l'objectif de cette émission hebdomadaire, qui est diffusée en direct chaque mardi du mois de 15 h 30 à 17 h.

Les archives de l'émission

Écouter les émissions précédentes

Violation d'une licence libre : Entr'Ouvert n'a pas fait de quartier à Orange

ven, 02/23/2024 - 11:33

Après plus de douze ans de procédure, voilà Orange enfin condamnée pour contrefaçon pour la violation des termes de la licence GNU GPL v2, et donc du droit d'auteur d'Entr'ouvert, société coopérative autrice de la bibliothèque libre LASSO 1. Bien qu'en deçà de ce qu'elle avait demandé, Orange devra verser plus de 860 000 euros à l'entreprise libriste. Bravo à Entr'ouvert pour sa ténacité. Un beau combat qui aboutit à une excellente nouvelle pour le libre.

Rappelons les faits : la société Entr’ouvert avait assigné, en 2011, la société Orange en contrefaçon du droit d’auteur pour non-respect de la licence libre GNU GPL version 2 sous laquelle était diffusée la bibliothèque libre LASSO. Le tribunal de grande instance de Paris, le 21 juin 2019, avait jugé le litige uniquement sur le fondement de la responsabilité contractuelle, et non sur le terrain délictuel de la contrefaçon, et avait débouté Entr'Ouvert. Cette première décision avait été confirmée par la Cour d'appel de Paris en mars 2021, en contradiction avec la jurisprudence pourtant claire de la CJUE (Cour de Justice de l'Union européenne) : la violation d'une licence de logiciel, y compris libre, est bien un délit de contrefaçon. L'interprétation de la CJUE a été confirmée, s'il en était besoin, par la Cour de cassation qui a cassé l'arrêt en appel en octobre 20222. Enfin, l'affaire a été renvoyée devant la Cour d'appel de Paris qui a mis en application cette interprétation, en condamnant Orange pour contrefaçon, dans son arrêt du 14 février 2024 (mise à jour du 26 février 2024, la page n'est plus accessible, vous pouvez trouver une copie sur Internet archive et une version PDF).

Orange est bel et bien condamnée pour contrefaçon, suite à sa violation des termes de la licence GNU GPL v2, et doit verser à Entr'Ouvert 500 000 euros « en raison des conséquences économiques négatives de l’atteinte [à ses] droits d’auteur », 150 000 euros au titre du préjudice moral subi, 150 000 euros au titre des bénéfices réalisés par les sociétés Orange et Orange Business Services et 60 000 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile. Ce qui fait un montant minimum de 860 000 euros (huit cent soixante mille euros), sans compter d'autres frais de procédure, Orange et Orange Business Services ayant également été condamnées aux dépens.

Les demandes de la société Entr'ouvert étaient cependant beaucoup plus élevées :

  • 3 000 000 euros (trois millions d’euros) en raison des conséquences économiques négatives de l’atteinte aux droits d’auteur de la société Entr’Ouvert, dont le manque à gagner et la perte subis,
  • 500 000 euros (cinq cent mille euros) au titre du préjudice moral subi par la société Entr’Ouvert,
  • 500 000 euros (cinq cent mille euros) au titre des bénéfices réalisés par les sociétés Orange et Orange Business Services.
  • Condamner in solidum les sociétés Orange et Orange Business Services à payer à la société Entr’Ouvert la somme de 100 000 euros (cent mille euros) au titre de l’article 700 du code de procédure civile, ainsi qu’aux entiers dépens en ce compris les frais d’Huissiers dont ceux relatifs à la saisie-contrefaçon.

Ce qui fait plus de 4 millions d'euros. Notons que si la cour a condamné Orange à des montants bien inférieurs, elle a retenu l'ensemble des motifs invoqués.

« Mille bravos à Entr'Ouvert pour sa ténacité, et de ne pas s'être laissé faire face à une structure de la taille d'Orange, qui a cru pouvoir ne pas respecter les règles du jeu face à une petite structure du Libre. Un beau combat et une belle nouvelle pour le Libre » déclare Frédéric Couchet, délégué général de l'April.

De nombreuses entreprises et administrations, y compris le groupe Orange3, utilisent, intègrent et parfois même contribuent à des logiciels sous licences libres sans problème. Cela implique de respecter les règles simples fixées par leurs licences. Dans le cas présent, les sociétés Orange et Orange Business Services ont délibérément choisi de ne pas respecter ces règles. Cela a contraint la société Entr'ouvert à agir en justice pour faire valoir ses droits.

À moins de régler les 860 000 € auxquels elle est condamnée, la balle est à présent dans le camp d'Orange, qui, a priori, ne pourra former de pourvoi en cassation contre ce nouvel arrêt, dans un délai de deux mois, qu'à moins de trouver un fondement qui ne soit pas lié à l'arrêt initialement « cassé » par la haute cour. En tout cas, cela ne pourra pas être sur le point de droit litigieux déjà tranché : une violation de licence, y compris libre, est bien un délit de contrefaçon.

À ce jour, ni Orange ni Entr'ouvert n'ont communiqué sur la décision.

Abandon de l'indice de durabilité pour les ordiphones

mer, 02/21/2024 - 16:30

Créé par la loi relative à la lutte contre le gaspillage et à l'économie circulaire, l'indice de réparabilité est censé être progressivement remplacé par un indice de durabilité. Afin de lui donner corps, différents textes réglementaires ont été préparés, dont un arrêté relatif aux « téléphones mobiles multifonctions »1. Ce dernier a finalement été abandonné par l'État français suite à un avis circonstancié de la Commission européenne.

Dans le but de mettre en œuvre un indice de durabilité, un projet de décret et plusieurs projets d'arrêtés avaient été élaborés et soumis à consultation en 2023. L'April y avait contribué, rappelant que ce n'est que par une juste prise en compte des logiciels libres et de leurs modèles de développement que l'on pourra résoudre les problématiques d'obsolescence logicielle. Problématique par ailleurs trop secondaire dans les textes élaborés, quoique présente, par rapport aux considérations plus matérielles.

Cet indice de durabilité, du moins en ce qui concerne les « téléphones mobiles multifonctions », ou ordiphones2, restera finalement lettre morte. Le 27 octobre 2023, par un avis circonstancié, la Commission européenne a refusé l'arrêté « relatif aux critères, aux sous-critères et au système de notation pour le calcul et l'affichage de l'indice de durabilité des téléphones mobiles multifonctions », jugé incompatible avec le règlement (UE) 2023/1669, en vigueur depuis le 20 septembre 2023, sur « l’étiquetage énergétique des smartphones et des tablettes ». Elle y exprime également des réserves quant au décret et aux autres arrêtés.

Dans ces conditions, la France a notifié à la Commission, en février 2024, l'abandon de l'arrêté relatif aux « téléphones mobiles multifonctions », et précise qu'elle transmettra les autres textes finalisés à la Commission.

  • 1. L'arrêté de 2020 relatif au critère de l'indice de réparabilité, toujours en vigueur, définit ces équipements comme : « un appareil électronique utilisé pour la communication à longue portée sur un réseau cellulaire de stations de base. Il comporte des fonctionnalités similaires à celles d'un ordinateur portable sans fil qui est principalement destiné au mode batterie et possède une interface tactile. »
  • 2. L'expression « ordiphone » permet de rappeler que cet outil, en plus d'offrir des fonctions téléphoniques, intègre un ordinateur personnel lui permettant de gérer ou de transmettre des données informatiques et d'accéder à Internet. Ce qui a, notamment, d'importantes incidences en termes de libertés et de sécurités informatiques, d'autant plus que les ordiphones sont devenus des outils de surveillance, de traçage publicitaire, d'atteinte à la vie privée. (Inspiration : Office québécois de la langue française)

April Camp du dimanche 17 mars 2024

lun, 02/19/2024 - 23:36
Start: 17 Mars 2024 - 09:30End: 17 Mars 2024 - 18:00

Un prochain « April Camp » aura lieu dimanche 17 mars 2024 en présentiel à Paris et en distanciel. Tout le monde, membre ou pas de l'association, peut participer en fonction de son temps disponible, de ses compétences, de ses envies.

L'idée d'un « April Camp » est de se réunir pendant ou deux jours entre membres et soutiens de l'April pour faire avancer différents projets de promotion ou de défense du logiciel libre ou pour plus simplement discuter, faire connaissance. Les projets peuvent être de nature technique, des outils de communication, etc.

N'hésitez pas à vous inscrire sur le bloc-notes dédié (pour faciliter notamment l'organisation), à proposer des thèmes de travail, à juste passer nous voir. Vous y trouverez également toutes les informations utiles pour y participer.

Revue de presse de l’April pour la semaine 7 de l’année 2024

lun, 02/19/2024 - 12:54

Cette revue de presse sur Internet fait partie du travail de veille mené par l’April dans le cadre de son action de défense et de promotion du logiciel libre. Les positions exposées dans les articles sont celles de leurs auteurs et ne rejoignent pas forcément celles de l’April.

[ZDNet France] Non-respect de la licence GPL: Orange condamné en appel

✍ Thierry Noisette, le vendredi 16 février 2024.

La cour d’appel de Paris a condamné Orange à payer 650.000 euros à la société coopérative Entr’Ouvert pour ne pas avoir respecté la licence GNU GPL v2.

[Le Monde.fr] La France enterre son indice de durabilité des smartphones

Le jeudi 15 février 2024.

Tout en rappelant que son indice était plus ambitieux que celui prévu à l’heure actuelle par l’Union européenne, le ministère de l’écologie a fini par abandonner son projet, auquel la Commission européenne s’était dite défavorable.

Et aussi: [InformatiqueNews.fr] Migration PostgreSQL: le choix de la première base de données

✍ Florent Jardin, le mercredi 14 février 2024.

Bien des entreprises choisissent de migrer d’Oracle vers l’open source et PostgreSQL, mais le choix de la première base est essentiel.

[Clubic.com] Voilà comment Firefox pourrait revenir dans la course en 2024

✍ Maxence Glineur, le lundi 12 février 2024.

Le navigateur au panda roux n’est plus aussi populaire qu’auparavant. Ironiquement, sa meilleure arme contre Chrome pourrait être… l’un de ses anciens projets.

[Numerama] Qui est Marina Ferrari, la nouvelle secrétaire d'État chargée du Numérique?

✍ Bogdan Bodnar, le vendredi 9 février 2024.

Marina Ferrari, députée Modem de Savoie, vient d’être nommée secrétaire d’État chargée du numérique. Elle remplace un collègue du MoDem, Jean-Noël Barrot, désormais ministre en charge de l’Europe.

Et aussi: [ZDNet France] Règlement pour une Europe interopérable: une avancée pour les logiciels libres, pour la FSFE

✍ Thierry Noisette, le vendredi 9 février 2024.

Le texte que viennent de voter les eurodéputés est une «opportunité importante», estime la Free Software Foundation Europe.

Et aussi:

Dépendance du ministère du Travail à Microsoft : l'April poursuit les demandes CADA

jeu, 02/15/2024 - 14:56

En novembre 2023, l'April a demandé communication au ministère du Travail des études conduites ainsi que d'autres documents liés, justifiant sa dérogation pour le recours à des solutions Microsoft, conformément à la circulaire dite « Cloud au centre »1. L'April a obtenu communication de ces documents administratifs… et a lancé d'autres demandes CADA2 pour comprendre et mettre en lumière ce qui se fait, ou non, pour dépasser l'état de dépendance aux solutions Microsoft.

Télécharger les documents (.zip)

Parmi ces documents, une note du 21 janvier 2020 précise, selon l'administration, le besoin de « transformation de l'environnement bureautique de travail ». L'option, qui s'appuie sur des solutions d'informatique à distance, dites cloud, y est privilégiée plutôt qu'une « remise à plat complète de l'infrastructure ».

Un autre document, de « pré-cadrage », met en balance plusieurs options, dont une basée sur des logiciels libres, et retient, in fine, celle de Microsoft. Le recours à des logiciels libres sera exclu, car, selon le document, cela « nécessit[ait] une collection de services hétérogènes » et qu'il n'y avait pas « d'usages en ligne possibles nativement ». Toujours selon ce document, les choix possibles se limitaient à Google ou Microsoft – ce qui pose déjà un sérieux problème –, la différence principale étant que là où le recours à l'offre Microsoft est présenté comme permettant de la « continuité », celle de Google apparaît comme une « rupture ».

En réalité, comme souvent, ces documents semblent confirmer l'impression générale d'une décision politique de migrer vers les solutions Cloud de Microsoft – dont les logiciels sont déjà omniprésents à l'intérieur du ministère – que des études formelles sont ensuite venues confirmer. Pourrait-il en être autrement sans une « remise à plat complète » … ?

La note du 21 janvier 2020 présente, en effet, des indices de cette dépendance à Microsoft et à ses pratiques commerciales. Une des justifications du recours aux solutions cloud est que « Microsoft indique ainsi que toutes les versions supérieures à Windows 2019 ne seront disponibles que dans le cloud et n'existeront plus en version déployable sur des infrastructures propres ». Par ailleurs, le même document porte le constat – aveu d'impuissance – qu'« au plan politique et symbolique, le choix d'un modèle cloud pourrait être perçu comme une perte de souveraineté numérique, puisque le ministère confierait à des entreprises américaines, GAFA, la gestion de sa bureautique. Ce point est surtout symbolique, car l'ensemble des postes de travail et de la messagerie sont déjà sous licence américaine et portés très majoritairement par des matériels chinois ou coréens. ». Outre l'absence du « M » à « GAFA »3, alors même que l'on parle de bureautique, cela témoigne de l'absence d'une réelle perspective et d'ambition politique à propos de ce sujet. De là à dire que le ministère aurait vu se fermer sur lui un « piège Microsoft »… 4

On notera que « la question de l’évaluation du risque de dépendance de l’administration publique aux logiciels et aux services de Microsoft » est présente dans le document de pré-cadrage, en tant que « point ouvert » à l'issue de ces travaux. Il est évoqué de prévoir une « solution alternative crédible avant le renouvellement du contrat avec Microsoft (ex. Google) » – remplacer une dépendance par une autre ? –, de prévoir des clauses de réversibilité ou encore de « solliciter l'avis consultatif des organismes interministériels ». Ces points ne sont pas développés. S'agirait-il de vœux pieux ?

Rappelons, fait important, que la dérogation ne peut subsister « au-delà de 12 mois après la date à laquelle une offre de cloud acceptable (c’est-à-dire dont les éventuels inconvénients sont supportables ou compensables) sera disponible en France ». De là, il convient de savoir si d'autres études ont été conduites depuis pour s'assurer que de telles solutions ne sont effectivement toujours pas disponibles. Question à laquelle l'administration nous a répondu qu'elle « ne dispose d’aucune autre étude similaire menée postérieurement », mais, en revanche, que la Direction du numérique du ministère « participe activement aux travaux des autorités publiques (ANSSI, DINUM,5 etc.) compétentes en matière de solutions cloud pour l’État et œuvrant pour à la mise à disposition d’offres de services cloud en conformité avec les exigences SecNumCloud ; à ce jour, ces travaux n’ont pas permis d’identifier d’offres alternatives répondant aux conditions précitées. »

Fort bien. Il n'en fallait pas plus à l'April pour exercer à nouveau son droit d'accès aux documents administratifs. Passant par la Direction interministérielle du numérique, nous avons formulé une nouvelle demande de communication portant sur :

  • tout document actant la conduite de ces travaux, et/ou les formalisant sous forme de groupe de travail ou autre mode d'organisation ;
  • les comptes rendus des réunions relatives à « la mise à disposition d’offres de services cloud en conformité avec les exigences SecNumCloud » et à la recherche « d'offres alternatives » à celle de Microsoft. Ainsi que les correspondances relatives à la préparation de ces réunions.

Nous verrons alors dans quelle mesure les logiciels libres sont pris en compte dans ces travaux. Analyser, sérieusement, l'offre en logiciels libres est évidemment une étape essentielle. De même que faire un état des lieux des dépenses logicielles par administration6. Mais, dans ces situations de dépendance, malheureusement récurrentes, l'État ne peut pas se contenter d'être un observateur et un consommateur passif de solutions logicielles, y compris libres. Ce n'est qu'en mettant en œuvre une politique publique ambitieuse, passant par une priorité au logiciel libre et un soutien par l'investissement aux communautés et tissus économiques qui les font vivre, que l'on pourra répondre aux enjeux.

  • 1. Circulaire n° 6282-SG du 5 juillet 2021
  • 2. Les demande CADA sont des demandes de communication en vertu du droit d'accès au document administratif. Pour plus d'information vous pouvez consulter le site associatif Ma Dada, dont le délégué général, Xavier Berne, propose des chroniques dans l'émission Libre à vous !
  • 3. L'acronyme GAFAM désigne les entreprises Google, Amazon, Facebook, Apple et Microsoft
  • 4. Un récent rapport parlementaire de janvier 2024 sur « le défi de la cybersécurité » évoque ainsi un « piège Microsoft », du fait de ses pratiques commerciales. Lire le communiqué de l'April
  • 5. Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information et Direction interministérielle du numérique
  • 6. Dans son communiqué sur le « piège Microsoft », l'April appelle les parlementaires à poser des questions écrites en ce sens aux différents ministères

#199 - Projet de loi SREN - Le standard DTPR - Le piège Microsoft - « Libre à vous ! » diffusée mardi 6 février 2024 sur radio Cause Commune

mar, 02/13/2024 - 14:56

Libre à vous !, l’émission de l’April, l’association de promotion et de défense du logiciel libre. Prenez le contrôle de vos libertés informatiques, découvrez les enjeux et l’actualité du libre.

Au programme de la 199e émission :

  • sujet principal : le projet de loi « sécuriser et réguler l’espace numérique », ou SREN. Discussion suite au vote à l’Assemblée nationale avec La Quadrature du Net, Mozilla France et Act Up, des associations qui se sont mobilisées sur ce texte (rediffusion)
  • Une nouvelle « Pepite libre » de Jean-Christophe Becquet sur le DTPR, un standard libre pour expliciter la présence de capteurs dans l'espace public
  • « Le piège Microsoft » : un point sur un dossier emblématique de l'April, l'« Open Bar » Microsoft au ministère des Armées, suite à la publication d'un nouveau rapport parlementaire.
  • quoi de Libre ? Actualités et annonces concernant l'April et le monde du Libre

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